vendredi 4 janvier 2019

Warneton - Christian Verbrugghe défend son projet

Christian Verbrugghe défend son projet
Depuis 15 ans, Christian Verbrugghe veut bâtir des appartements le long de la Lys. Pour lui, notre région a besoin de ce type d’habitats.
Comme nous l’écrivions dans notre édition du 27 décembre, Christian Verbrugghe a introduit une demande de permis d’urbanisme dans une prairie près du quai Verboeckhoven. L’architecte est le Cominois François Dieryck. L’enquête court jusqu’au 25 janvier. Le projet concerne trois bâtiments, soit 44 appartements.
Situés en bord de Lys, les immeubles ne plaisent pas à tout le monde, surtout aux riverains dont la vue sur la Lys risque d’être compromise avec les quatre niveaux.
Dès publication, l’article de «L’Avenir» s’est répandu sur les réseaux sociaux, fomentant une mobilisation contre le projet.
Christian Verbrugghe souhaite apporter quelques précisions: «Contrairement à ce que les gens pensent, la voie d’accès m’appartient. Mes grands-parents, puis mes parents, ont habité la ferme que j’occupe et ont acheté le chemin de halage. Je possède les actes notariés qui le prouvent et le droit de propriété a été reconnu par les Voies Navigables. Un droit de quai a été octroyé. D’ailleurs, le tarmac qui donne accès aux logements que j’ai aménagés a été refait à mes frais. Si les citoyens peuvent passer, c’est parce que j’ai octroyé une servitude pour le RAVeL. Je pourrais très bien barrer le passage!»
À la question de savoir pourquoi il ne fait pas passer le trafic par son entrée personnelle, il répond: «J’y ai pensé, en créant un sens unique. Toutefois, en plus des garages que je loue, le flux serait augmenté avec les 44 logements; ce qui gênerait les riverains. Un accès est possible via le magasin Deconinck, mais la commune possède une partie du chemin.»
Il y a déjà 15 ans que le dossier mijote dans sa tête: «L’idée m’est venue en 2004 quand, à l’âge de 50 ans, je me suis retrouvé sans travail suite à la fermeture de la Jatte. J’ai commencé à aménager une partie de ma ferme en logements et en garages; de même que d’envisager une construction sur la prairie. Le premier projet a été introduit en 2006; il comportait 27 appartements. Le bourgmestre Gilbert Deleu a toujours été favorable au projet, finalement bloqué à l’urbanisme de Mons pour une sombre mésentente dont j’ai fait les frais. Aujourd’hui, si la demande atteint les 44 appartements, c’est à cause de modifications techniques: les toits plats permettent de gagner de la place. Le vieux hangar est abattu pour que le site soit plus propre. Avec un emplacement d’une telle qualité, les logements envisagés sont d’un certain standing. Les candidats sont nombreux et ils dynamiseraient le commerce local.»
Les amoureux de la nature font mention d’une zone inondable: «La prairie ne joue pas du tout le rôle de bassin d’orage: elle n’est jamais inondée et l’on y fait du foin sans problème. La Lys coule en contrebas de la praire et, lors des rares inondations, tout le bassin est concerné.»
Selon Christian Verbrugghe, ce projet sera son dernier de type immobilier: «S’il ne passe pas, je vais planter des arbres. Les plus grands possibles, avec de grandes feuilles. Histoire de gâcher la vue…»  -Marie-France PHILIPPO L'Avenir

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