lundi 13 mars 2017

Les travaux dans les Bas-Prés sont prévus pour fin 2017,

Selon le Cominois Didier Hanquart, chef du district de Comines au SPW, les travaux dans les Bas-Prés sont prévus pour fin 2017, dès que ceux de la rue du Fort seront achevés.
Il faut dire qu’il y a urgence puisque le permis a été octroyé en janvier 2014 et que, en principe, il n’est valable que trois ans.
«Le projet tient compte des aspects environnementaux et préserve la partie la plus intéressante. Un parc sera créé autour de l’ancien pont de chemin de fer. Pour éviter les inondations, des zones-tampons ont été prévues, avec un trop-plein qui renvoie l’eau vers la Lys. Les zones où les remblais seront déversés ont été bien délimitées afin de réduire au maximum les dégâts.»
Le pont, qui n’a pas été détruit à la guerre 14-18, est un vestige de l’histoire cominoise.
Les piliers du pont de chemin de fer qui enjambait la rivière à hauteur de l’ancienne énergie de Comines-France sont toujours visibles sur chaque rive de la Lys.
En effet, une voie ferrée construite en 1876 reliait Comines-Belgique à Comines-France et continuait vers Lille.
Au milieu des Bas-Prés se dresse toujours un pont en béton, dont l’arche surplombe un fond marécageux. «Le tablier a été démantelé à la fin des années 60 et les matériaux qui formaient le talus et le ballast ont servi à remblayer le parking du Pont-Neuf et de la Morte-Lys. Normalement, ce qui est le plus ancien pont de Comines, au milieu de l’une des plus belles zones des Bas-Prés, sera conservé lors du chantier.»
Pour Philippe Mouton et Frank Efesotti, le fait que le populage des marais soit encore présentdans les Bas-Prés prouve la rareté du biotope.
Dès le 18 avril, le SPW va entamer les travaux d’amélioration de la rue du Fort: démolition de l’ancienne douane, création d’une rampe de mise à l’eau et d’un ponton flottant en amont du pont, démolition de l’ossature de l’ancien pont de chemin de fer et rénovation partielle et provisoire du chemin du halage.
Le planning est le suivant: du 18 avril au 31 juillet, les travaux s’effectueront en demi-chaussée, avec installation d’un feu rouge dans la rue du Fort. Cette dernière sera ensuite fermée à toute circulation, avec la conséquence qu’on ne passera plus le pont-frontière, jusque début septembre. Ensuite, les travaux reprendront en demi-chaussée, jusqu’à début octobre.
Ensuite, les engins s’attaqueront à supprimer la courbe de la Lys, en coupant la zone des Bas-Prés.
Récemment, les deux élus écologistes, Philippe Mouton et Frank Efesotti, ont convié la presse à une «découverte de cette zone en sursis qui vit son dernier printemps».
Selon Philippe Mouton, ces quelque vingt hectares constituent un «biotope miraculeusement protégé au centre d’une vaste zone urbaine. Quand les spécialistes flamands le contemplent, ils sont éblouis par une telle richesse, alors que, chez eux, tout a été bétonné. C’est la Lys qui, au cours des millénaires, a façonné ce paysage exceptionnel. La rivière coule tout au long des prairies marécageuses et forme la limite sud de la zone. Au nord, un long talus sépare la zone encore inondable des jardins des maisons. Ce microrelief témoigne des dimensions du lit de la rivière à l’époque boréale, plus de 7 200 ans avant J.-C.»
Le projet du SPW prévoit le creusement d’un nouveau tracé du cours d’eau, avec création d’une île très effilée entre l’ancien et le nouveau. «Une partie importante de la roselière, soit deux ou trois hectares, sera anéantie. Ce marécage constitue un habitat qui se raréfie dans toute l’Europe et qui possède des caractéristiques qui auraient pu justifier grandement sa candidature comme site Natura 2000. Sans compter sa valeur en tant que bassin d’orage.»
Quid de la gestion des terres extraites du nouveau lit? «Les remblais seront-ils déposés dans les parties les moins intéressantes au niveau naturel? Nous espérons qu’il sera tenu compte de l’aspect de protection des zones les plus riches.»
Philippe Mouton positive quand même: il subsistera des éléments intéressants de nature: «Il s’agit du bras mort en lui-même, des pourtours du grand plateau des remblais, du fossé de drainage autour des remblais et des quelques hectares les plus riches au-delà du tracé de l’ancien chemin de fer. J’espère que les engins de chantier ne détruiront pas tout. J’ai d’ailleurs demandé aux responsables d’être tenu au courant du déroulement du chantier et de pouvoir participer à certaines réunions de suivi des travaux.»
Les piliers du pont de chemin de fer qui enjambait la rivière à hauteur de l’ancienne énergie de Comines-France sont toujours visibles sur chaque rive de la Lys.
En effet, une voie ferrée construite en 1876 reliait Comines-Belgique à Comines-France et continuait vers Lille.
Au milieu des Bas-Prés se dresse toujours un pont en béton, dont l’arche surplombe un fond marécageux. «Le tablier a été démantelé à la fin des années 60 et les matériaux qui formaient le talus et le ballast ont servi à remblayer le parking du Pont-Neuf et de la Morte-Lys. Normalement, ce qui est le plus ancien pont de Comines, au milieu de l’une des plus belles zones des Bas-Prés, sera conservé lors du chantier.»
M-F.Ph

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