vendredi 24 janvier 2020

Réhabilitation des chemins

Ce n’est pas une question d’expropriation
Une délégation d’une dizaine d’agriculteurs a suivi les débats. D’évidence, ils sont les premiers concernés! José Ryckebosch est intervenu pour les défendre: «Les agriculteurs ne sont pas opposés à cette réhabilitation des chemins, mais vous voulez les rouvrir tous!
Or, certains ont été abandonnés car inutiles, d’autres sont sous des constructions ou ont été inclus dans des champs. Ils n’ont pas été accaparés ou privatisés, mais plutôt entretenus par le monde agricole. À la base, ils n’avaient pas un but touristique! En rouvrir certains est un non-sens! Tout semble déjà ficelé et les réunions citoyennes sont un semblant de légitimité.»
La conclusion de son texte se veut plus agressive: «Vous faites de l’agribashing, vous agissez avec mépris, avec des méthodes dictatoriales.»
Le ton monte. Réponse d’Alice Leeuwerck: «Toutes les situations sont négociables! L’atlas de 1841 est un vieux texte, mais il est la base de la légalité. Vous essayez de monter les uns contre les autres, vous faites du communautarisme. C’est la façon la plus triste d’agir!»
Didier Soete vient à la rescousse: «On n’exproprie pas les agriculteurs: on rappelle le bien commun!» «Pourquoi les chemins ne servent-ils plus? s’interroge l’écologiste Frank Efesotti. Il y a 31 ans que je vis à la campagne et mon terrain, je peux le remesurer!»
Éric Devos temporise: «Ces chemins de balade vont rapprocher la population des agriculteurs pour une meilleure conscience de la valeur de votre travail. Peut-être cela incitera-t-il à pratiquer le circuit-court.»
 Marie-France PHILIPPO - L'Avenir

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